Article rédigé par @Louloue
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Genèse du projet
Walt Disney a sans aucun doute des affinités avec Hans Christian Andersen. Tous deux sont d’origine modeste et c’est grâce à leur talent de conteur que leurs œuvres ont su traverser le temps. Vous l’avez compris, nous allons parler ici de La Petite Sirène et plus précisément de la princesse Ariel. Ariel est dotée d’une personnalité curieuse et romantique. Sa passion pour le monde des humains est mise en évidence dès le début du film à travers sa large collection d’objets trouvés dans les épaves.
Walt Disney et Kay Nielsen ont commencé à travailler sur les œuvres d’Andersen dès le début des années 30 (Le Vilain Petit Canard ; Le Rossignol et l’Empereur de Chine ; Le Stoïque Soldat de plomb, etc.). Le projet La Petite Sirène est dans un premier temps initié par Kay Nielsen avec plusieurs études. Cependant, les cadres dirigeants jugent la parabole du sacrifice chrétien trop sombre en cette période d’entre-deux-guerres.
Si Aurore a dû rester en sommeil plus de 20 ans pour connaître le succès, Ariel a dû attendre 50 ans avant de se révéler aux yeux du monde. Deux jeunes hommes ont réussi à relancer ce projet au cours d’un Gong Show (petit concours interne à Disney – 1 minute pour présenter un projet et convaincre les cadres Disney).
Ron Clements et John Musker, tout jeunes talents des studios, se lancent alors dans l’aventure. Cependant, ils se heurtent très vite à une grosse problématique : comment suivre le modèle établi par Walt (les Disney, sauf rares exceptions, sont des comédies musicales) et faire de ce film un succès musical alors que cela fait près de 50 ans (1941 – Dumbo) que les studios n’ont plus gagnés d’Oscar de la meilleure musique ou chanson ? La solution viendra d’Alan Menken et Howard Ashman qui se sont distingués à Broadway.
Ariel – La princesse nouvelle génération
Pour Ariel, John et Ron imaginent avec Glen Keane, une princesse nouvelle génération dotée d’une silhouette et de formes assumées, après tout nous sommes à l’aube des années 90. En effet, ce film est l’œuvre d’une nouvelle génération d’artistes composée de nombreuses femmes. Au niveau du visage, quatre points clés sont à noter pour Ariel. Tout d’abord, ses lèvres plus dessinées et pulpeuses que celles des anciennes princesses. Ensuite, son petit nez rond qui permet de laisser plus d’espace à son regard vif et curieux. De plus, ses grands yeux d’un bleu profond, où un soin particulier sera porté à ses iris et ses pupilles. Enfin, tout comme Aurore, Ariel possède une chevelure que les artistes vont pouvoir pleinement exploiter et grâce à l’océan, les artistes vont jouer avec les cheveux d’Ariel et l’effet de pesanteur.
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Pour le récit, les artistes Disney se sont très vite détachés de la version originale de la Petite Sirène, jugée trop timide et discrète. Après quelques tests, Clements et Musker se sont rendu compte que cela ne fonctionnait pas. D’un côté, il y avait Polochon (timide et peureux) et de l’autre, un dauphin (téméraire et audacieux).
Pour permettre à Ariel d’exister, il fallait supprimer le dauphin. « On voulait vraiment qu’elle soit différente des princesses originelles (Blanche Neige et Aurore) qui sont passives. Nous voulions une héroïne active et indépendante qui parle davantage aux femmes de leur époque. Nous lui avons donc apporté nos sensibilités et notre vision de la vie. » Ariel est une princesse active, maîtresse de son destin, aussi bien dans le sens dramatique que physiquement : elle nage, interagit avec son environnement et ses habitants. Enfin, elle participe activement à la confrontation finale.
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Cette vulnérabilité, ce côté rêveur et cette détermination à intégrer un monde qui lui est inconnu ont été en grande partie insufflés non pas par Ron et John, mais par Howard. Les réalisateurs voyaient plutôt la dramaturgie et le romantisme dans les rêves d’Ariel. Pour Howard, c’était tout à fait différent quand il a écrit « Partir là-bas » avec Alan, il incarnait Ariel. En effet, il se sentait exclu en tant que jeune gay à l’aube du 21e siècle.
Ainsi, pour lui, Ariel était une étrangère qui aspirait à devenir humaine et à intégrer un monde qui n’est pas le sien. Ce petit détail fait toute la différence dans l’écriture du personnage. « Howard a apporté à l’histoire d’Ariel du sérieux, de la sincérité et un côté poignant. Il nous a chanté la chanson à New York par une nuit froide de décembre, il s’est transformé en cette jeune femme vulnérable et rêveuse. » – John Musker
Le plus grand talent d’Howard était d’écrire des chansons qui font avancer le récit. À la fin des chansons, on en apprend un peu plus sur le personnage qui chante. Il réussit à travers ses textes à mettre en place les éléments de l’intrigue et à transmettre les émotions des personnages.
Et dans Lorcana ça donne quoi
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Si les sirènes ont la particularité d’envoûter les hommes grâce à leurs chants, notre petite Ariel saura-t-elle envoûter les joueurs de Lorcana ?
Pour le moment, il existe trois cartes liées à la princesse Ariel. La première version, intitulée « Sur des jambes humaines », reprend le design d’Ariel dans la seconde partie du film et, comme dans le film, elle ne peut pas chanter. Pour un coût de 4 encres, elle résistera aux défis de milieu de partie grâce à son build 3/4. Clairement, cette version d’Ariel est là pour vous permettre de progresser dans la course au Lore, puisqu’elle vous permet de gagner 2 de Lore quand elle part à l’aventure.
![ariel sur des jambes humaines](https://disneylorcana.fr/wp-content/uploads/2023/07/1_fr_ariel-716.webp)
La seconde version, intitulée « Chanteuse spectaculaire », reprend le passage sous l’océan lors de la chanson de Sébastien « Sous l’océan ». Pour un coût de 3 encres et un build 2/3, Ariel possède un fort potentiel grâce à ses effets « singer 5 et débuts musicaux ». Le premier lui permet de simuler une valeur de 5 encres pour chanter des chansons. Le second lui permet, à son arrivée sur le terrain, de regarder les quatre premières cartes du deck et de piocher une chanson. En mauvaise posture, cette carte pourrait vous permettre de retourner le destin en votre faveur ou, à l’inverse, d’anticiper des actions adverses et ainsi bloquer votre opposant.
![ariel chanteuse lorcana](https://disneylorcana.fr/wp-content/uploads/2023/07/2_fr_ariel-716.webp)
La troisième et dernière version à ce jour vous rappellera sans doute le début du film où l’on découvre la collection d’Ariel. Pour un coût de 4 encres et un build 3/3, cette version d’Ariel s’insérera parfaitement dans un deck « objet », puisque sa capacité lui permet de se dégager lorsqu’un objet est joué. En effet, la synergie avec les autres cartes Saphir telles que Belle et Maurice semble nous orienter vers une mécanique d’objet.
![ariel collectionneuse lorcana](https://disneylorcana.fr/wp-content/uploads/2023/07/137_fr_ariel-716.webp)